Allez l'OM, allez Marseillais, hissez haut, haut les drapeaux, tous     unis sous les mêmes couleurs, les virages chantent avec ferveurs...
Mettre mon site en page de damarrage
* Droit au but *
 

 

 

OLYMPIQUE DE MARSEILLE
saison 2003/2004

 

 
Palmarès Historique chiffres et vélodrome Histoire de l'OM <- 1
 
  Palmarès                                                                             Haut de page
 


Le plus "Beau" de France!
 


 

Championnat
de France L1

 

10
Titres

 

  1929*
1937
1948
1971
1972
1989
1990
1991
1992
    1993**


 

Coupe de France

 

10
Victoires

 

1924
1926
1927
1935
1938
1943
1969
1972
1976
1989


 

Coupe des
Coupes

 

3
participations

 

1970 [ 8e de fin. ]
1977 [ 16e de fin. ]
1988 [ 1/2 fin. ]
 


 

Coupe de
l'UEFA

 

7
participations

 

1963 [ 16e de fin. ]
1969 [ 16e de fin. ]
1971 [ 16e de fin. ]
1974 [ 8e de fin. ]
1976 [ 16e de fin. ]
1995 [ 16e de fin. ]
1999 [ finale ]
 


 

Ligue des
Champions

 

7
participations

 

1972 [ 8e de fin. ]
1973 [ 16e de fin. ]
1990 [ 1/2 fin. ]
1991 [ finale ]
1992 [ 8e de fin. ]
1993 [victoire]
2000 [ 2e tour ]
 

 

+ 1 coupe Charles Drago (1957)

+ 1 Championnat de France 2ème division (1995)   

* Championnat de France amateur

** Il existe encore a l'heure actuelle un floue juridique (affaire OM-VA),

malgré tout dans les anales de la FIFA le titre est donné a l'OM

  Historique (Chiffres et vélodrome)                                     Haut de page
 
L’histoire de l’OM en chiffre
    Créé en 1899, depuis 1933 l’Olympique de Marseille fréquente plus que régulièrement la Division 1 devenue Ligue 1 depuis cette année. Le club a remporté 8 fois le titre de Champion de France de 1 ère Division : 1937 1948 1971 1972 1989 1990 1991 et 1992. Durand ses brefs séjours en D2 l’OM a terminé à deux reprise en tête du championnat de D2, 1984 et 1994 en 12 ans de participation au championnat de D2 : 1960 1961 1962 1964 1965 1966 1981 1982 1983 1984 1995 et 1996.

    Le club présente un bilan général plus que positif.

    52 saisons en D1, 1 828 matches, 795 victoires, 455 nuls et 578 défaites. 3 032 bp 2 496 bc + 536

    Ces 52 saisons en D1 permettent aux Olympiens d’aligner quelques chiffres impressionnants ( chiffres arrêtés au dernier championnat )

    Meilleur classement : 8 fois 1 er
    Plus grand nombre de points : 73 (1989)
    Meilleure attaque : 95 buts (1949)
    Meilleure défense : 21 buts (1992)
    Meilleure buteur : Josip Skoblar 44 buts (1971)
    Record de matches : Roger Scotti (360)
    Record de buts : Gunnar Andersson (169)
    Plus gros score à domicile : 8-0 contre Alès en en 1948
    Plus gros score à l’extérieur : 10-2 contre Roubaix en 1949

    Mais c’est avant tout le plus beau palmarès du football français

    Vainqueur de la Coupe d’Europe des Clubs Champion en 1993, finaliste en 1991
    Finaliste de la Coupe de l’UEFA en 1999
    8 fois Champion de France
    10 fois vainqueur de la Coupe de France

Historique du Stade Velodrome:

    C'est pour la Coupe du Monde de 1938 devant avoir lieu en France que la ville de Marseille décida la construction du stade "Vélodrome". Elle chargea les architectes Pollack et Ploquin pour sa réalisation.

    Le 13 juin 1937, l'Olympique de Marseille fit l'inauguration du stade en battant l'équipe italienne du Torino. Pendant des années, le « Vél » fut le théâtre de diverses compétitions dont beaucoup de marseillais gardent un souvenir ému.
    En cyclisme, des compétitions prestigieuses avec notamment les championnats du monde de 1972 et l'arrivée de 8 tours de France.
    En athlétisme, sport à l'honneur dans l'enceinte du boulevard Michelet avec la venue de grands athlètes tels Michel Jazy et Roger Bambuck.
    En boxe, Marcel Cerdan attirera à deux reprises, en 1942 et en 1945, une foule considérable.
    Le stade Vélodrome accueillera également d'autres activités comme le championnat de jeu de boules, les courses de lévrier, le rugby et plus récemment dans le domaine musical, les trois groupes légendaires que sont les "Pink Floyd" en 1989, les "Rolling Stones" en 1990 et "U2" en 1993. Mais il reste surtout, depuis sa création le stade officiel de l'Olympique de Marseille.

    En juin 1984, à l'occasion de la demi finale du championnat d'Europe des nations opposant la France et le Portugal, le stade « Vélodrome » connaît un record d'affluence avec 54 848 spectateurs. Sa capacité fut ensuite fortement réduite (42 000 places) avec la construction de loges et de boxes.

    En février 1996, des travaux de rénovation ont commencé afin de mettre le stade en conformité selon les normes fixées par la F.I.F.A. (Fédération Internationale de Football Association) dans le but de recevoir des matches de la Coupe du Monde de Football 1998. Avant de « Livrer » le stade aux constructeurs et lors du « dernier match du Vélodrome », (la rencontre 0M - Caen ( 1 -0) du 18 février 1996) l'Olympique de Marseille à rendu un bel hommage au temple du football marseillais en réunissant une trentaine des plus grands joueurs de l'O.M. symbolisant ainsi 80 ans de son histoire à travers le club. C'est devant un stade vibrant de 40 000 personnes, que chacun d'entre eux, du plus ancien Auguste Aquaron aux plus jeunes ont immortalisé, de leurs empreintes qui trouveront place sur le péristyle de la tribune Jean Bouin les heures de gloire du "Vélodrome".

    A ce jour, la capacité du stade « Vélodrome » est de 60.000 places, mais les supporters estiment qu’il lui manque le plus important : un toit.
     

version 2002/2003 lemarseillais.net
 

  L'OM cent ans d'histoire                                                     Haut de page

 


Histoire de l'OM 


 

   Comme dans de nombreux autres endroits c'est grâce à la mer que le football est arrivé à Marseille.
Si le port du Havre, très proche de l'Angleterre, a été la première porte d'entrée du
football " moderne ", les nombreux anglais (marins, ouvriers, ingénieurs et autres) qui débarquaient au Vieux Port ont réussi à propager ce " nouveau " sport. Au début ils organisaient des matches entre eux, le plus souvent de football rugby. Car en ce temps là il existait " deux " football.
Celui cité ci-dessus, qui est l'ancêtre du rugby actuel, et l'autre dit football association qui aura plus de mal à démarrer puisqu'il faut attendre 1895 pour trouver la trace de la première rencontre de ballon rond. Parmi les sociétés existantes, le Sporting Club de Marseille
(fils du " Fol Club ") est celui qui va être le déclencheur en ajoutant une
section " association ".
La disparition du SCM en 1897 (il reviendra un an plus tard) va donner l'idée à d'autres mordus de créer de nouvelles équipes et parmi elles le Football Club de Marseille.
Celui-ci commença en jouant au rugby, puis vint au football (fusion avec l'Epée, club d'escrime !) et fin 1899 va s'effacer devant l'Olympique de Marseille dont les statuts sont définitivement adoptés quelques mois plus tard. Premier engagement et premier titre : champion du Littoral pour la saison 1899/1900.

  Devant le développement du football en France, un championnat " national " va être organisé. Il met aux prises les différents champions régionaux mais sur un seul match éliminatoire. Et l'OM y participe pour la première fois à la fin de la saison 1902/1903. Il atteindra la 1/2 finale qu'il ne…jouera pas. Une histoire
de joueur non qualifié aux tours précédents l'en privera. L'OM sera abonné à cette 1/2 finale (1904,1905,1907,1908) sans jamais arriver à la gagner. Il lui faudra attendre 10 ans pour revenir au sommet. En effet, de 1909 à 1914 un nouveau venu, le Stade Helvétique, va à chaque fois devancer les " blancs " sur le plan régional et même devenir 3 fois Champion de France. La guerre 14-18 va suspendre presque toute activité sportive. La paix revenue, de nombreuses compétitions concurrentes sont organisées au plan national. L'une d'elles, la Coupe Nationale de l'USFSA (l'un des grands organismes sportifs de l'époque) va permettre à l'OM de jouer sa première finale (perdue 1-4 contre le Havre Athlétic Club). Cette même année 1918 est lancée une toute nouvelle épreuve qui va faire de l'OM son plus illustre représentant : la Coupe de France. Pour la petite histoire, le premier match verra l'OM battre l'Herculis de Monaco.



   L'année suivante voit la création de la Fédération française de Football qui devient l'organisme unique du ballon rond puis est crée la Ligue du Sud Est. Celle-ci va mettre sur pied un championnat très relevé qui sera largement dominé par le FC de Sète (champion de 1921 à 1926 inclus) avant que l'OM n'enlève son premier titre en 1929. Entre temps c'est le premier trophée national avec la victoire (3-2 contre le rival sétois) en finale de la Coupe de France 1924. Suivie de deux autres succès (1926 et 1927), de 3 Championnats du Sud Est (1929 à 1931) et du titre de Champion de France en battant le Club Français (Paris) par 3 à 2 en 1929. Une pléiade d'internationaux joue alors sous le maillot blanc : Alcazar, Allé, Crut, Dewaquez, Durand, Durbec, Gallay et Jean Boyer. Ce dernier a été, en 1923, le premier
marseillais à évoluer en équipe nationale. 1932 est une date importante. C'est la création du professionnalisme et l'OM s'engage dans cette nouvelle aventure qui débute le 11 septembre par une victoire 2-1 à Lille grâce à un doublé d'Alcazar. Ce premier championnat était divisé en 2 poules de 10 équipes. Les Olympiens termineront seconds à 5 points de Lille, premier champion de l'ère professionnelle. Les 7 premiers de chaque groupe vont former la division 1 de la saison 1933/34 où l'OM va incroyablement laisser échapper ce qui aurait pu être son premier doublé. Tout d'abord la finale de la Coupe l'oppose à nouveau au FC Sète qui va gagner 2-1 dans des conditions houleuses. Il y a tellement de monde que les barrières des tribunes ont cédé et le public se trouve même sur les bords du terrain. L'ambiance est électrique. L'OM est diminué, Kohut est mal remis d'un claquage et Zermani (qui ouvre le score en étant hors-jeu) se blesse en fin de mi-temps. Sète va prendre l'avantage en marquant deux fois avant qu'Alcazar n'égalise à la 78è. Mais Zermani, le passeur, était en position irrégulière. Cette fois le but est refusé mais Alcazar, Di Lorto et Zermani protestent tellement qu'ils seront, après délibération de la commission de discipline de la ligue, suspendus 15 jours. La déception passée, le championnat va venir, croit-on, panser les plaies. Il reste 1 seul match à jouer pour Sète et 3 pour l'OM, en tête avec 1 point d'avance. Privé de Zermani blessé et d'Alcazar (retenu dans l'équipe de France qui joue à Amsterdam contre les Pays-Bas) le premier match en retard est perdu chez le Cercle Athlétique de Paris, alors dernier ! Encore une défaite pour la dernière journée régulière à Lille avec Alcazar (gracié) mais sans Zermani ni Di Lorto (l'OM joue d'ailleurs avec le 3e gardien, le second étant blessé) alors que, chez lui, Sète en battant Antibes prend la tête. Tout se joue donc à Marseille lors du dernier match en retard contre l'Excelsior. Roubaix s'impose 4-2. Les rêves de titre s'envolent et pour couronner le tout la part de recette de l'OM sera volée dans la nuit !
   Heureusement la saison 1934/35, malgré une médiocre 9è place en championnat, va ramener la Coupe sur le Vieux-Port (victoire 3-0 contre Rennes) avec Raymond Durand déjà vainqueur en 1927. Après une bien pâle saison 1935/36 (6e en division 1, éliminé en 1/8 de Coupe) c'est la consécration avec la victoire en 1936/37. Ce fut le championnat le plus disputé de l'avant-guerre. L'OM qui n'occupait que la 8e place le 24 octobre apparut en tête le 1er mars pour ne plus être dépassé. À égalité de points (38) avec Sochaux, c'est le goal-average (nombre de buts marqués divisé par le nombre de buts encaissés) qui départagea les deux formations (1,769 contre 1,333). Le renouvellement de l'équipe (seuls 3 joueurs de la finale 35 sont toujours présents) a réussi et il en précède un tout aussi important : l'abandon du stade de l'Huveaune pour le Vélodrome, tout fraîchement construit pour la Coupe du Monde 1938. Les championnats 1937/38 et 1938/39 voient l'OM finir à chaque fois seconds et à chaque fois à 2 points des premiers (Sochaux puis Sète). La Coupe, quant à elle, continue de sourire à Marseille. Elle est de nouveau sur la Canebière en 1938 après la victoire sur Metz (2-1 après prolongations).

 


   L'Olympique de Marseille devient seul détenteur du record avec ce 5e succès.
La guerre va bien évidemment bouleverser le football français et de 1939/40 à 1942/43 les notions de divisions sont abolies pour faire place à des championnats par Zone. Second la première année (dans un groupe de 5 équipes), l'OM gagnera l'édition suivante (9 clubs), puis finira 5e sur 9 et enfin 3e sur 16. En Coupe, défaite en finale 1940 après avoir mené 1-0 contre le RC Paris et malgré de vigoureuses protestations sur des hors-jeu présumés pour les 2 buts parisiens. Le vétéran de l'équipe marseillaise, le Hongrois Eisenhoffer, a 40 ans ! Il a disputé les Jeux Olympiques en ce même lieu en 1924 ! A l'occasion de la finale de 1943 contre Bordeaux, les dirigeants Olympiens déposent réclamation pour non-qualification en Coupe du girondin Nemeur. Le 17 mai, la commission donne Marseille gagnant, alors que la finale s'était terminée sur un score de parité (2-2). Coup de théâtre, le Colonel Pascot, en charge du sport français, décide qu'un match se gagne sur le terrain et fait rejouer la finale. L'OM l'emporte 4-0. Le même Colonel va décider de supprimer le professionnalisme de clubs et de créer des équipes dites " Fédérales " qui seront en quelque sorte des sélections avec les meilleurs joueurs d'une région. Pour équilibrer le tout, il affecte d'office quelques bons éléments aux équipes réputées plus faibles ! Voilà pour la théorie, dans les faits, " Marseille-Provence " c'est l'OM 42/43 plus 3 ou 4 " nouveaux ". Cette formule de championnat à 16 " sélections " aura beaucoup de mal à se terminer sur la victoire de Lens-Artois et n'aura pas de suite. En 1944/45, nouvelle réorganisation avec 2 groupes nationaux, Marseille termine 4e sur 12 dans le groupe Sud. Enfin, la saison suivante, les divisions 1 et 2 sont rétablies. Les blancs finissent aux 9e et 6e places, avant de décrocher le titre en 47/48 grâce à une série finale de 9 matches sans défaite. Après avoir rejoint Lille à la première place le 11 avril, l'OM termine avec 1 point d'avance et 4 vétérans du titre 1937: Aznar, Bastien, Dard et Zatelli. Troisième la saison suivante, débute alors une très longue période sans beaucoup de relief. Même la Coupe n'aime
plus les Phocéens. La preuve, après une finale perdue 1-2 contre Nice en 54, les Marseillais ne joueront, jusqu'en 1968, qu'un seul quart de finale (en 1962). La meilleure performance en championnat se limitera à une 5e place en 56. Pour la première fois, en fin de saison 58/59, c'est la relégation. Le purgatoire durera 3 saisons avant de faire l'ascenseur la saison suivante. Le retour au sein de l'élite intervient en fin de saison 1965/66. Entre temps il y eut les débuts européens. Bien modestes à vrai dire. Engagés en Coupe des Villes de Foires (qui sera transformée en Coupe de l'UEFA des années plus tard), les Marseillais battent le 26 septembre 1962 l'Union Saint Gilloise (1-0, but de Sansonetti), club de la banlieue de Bruxelles. Le retour est moins heureux, défaite 2-4 et élimination.
   Après deux saisons ternes, l'OM renaît de ses cendres en gagnant la Coupe 2-0 contre Bordeaux en 1969. L'ouverture du score à la 82e est due à un dénommé….Papin ! Arrière girondin de son état et qui marque contre son camp en déviant un tir de Novi. Deuxième en 1969/70, les Olympiens vont être champions en 71. Marseillais et Stéphanois sont au coude à coude à la fin des matches aller. Mais un grain de sable vint gripper la machine verte lors du sprint final: "l'affaire Carnus-Bosquier". Les deux internationaux stéphanois, en fin de contrat, ayant rendu public leur accord verbal avec l'OM, le président stéphanois Rocher les tint pour responsables de la défaite contre Bordeaux (31è journée) et résilia leur contrat. Grave faute psychologique, car les "verts", seuls leaders depuis la 25è journée, ne prirent que 8 points lors des 7 derniers matchs tandis que l'OM, qui avait connu un passage à vide en mars-avril, fit carton plein: 14 sur 14 et s'adjugea le titre.


 
     


   Même bataille pour le titre de meilleur buteur : Josip Skoblar, l'aigle dalmate comme on le surnommait, marque 44 buts (meilleur buteur européen) et devance de 2 buts le Stéphanois Keita. En s'installant en tête dès la 4e journée pour n'en plus bouger, les Olympiens réalisent leur premier doublé la saison suivante, avec toujours Skoblar, meilleur buteur français, qui devance encore Keita. Ce dernier le rejoindra sous le maillot blanc l'année suivante. Le championnat se termine alors que l'OM a cinq
longueurs d'avance sur son second (Nîmes) et qu'une victoire 2-1 contre Bastia en finale offre à l'OM sa 8e Coupe de France. En Coupe des Champions, la musique est différente. Difficile voire impossible de résister au grand Ajax d'Amsterdam, roi européen incontesté de cette époque, ni la saison suivante à la Juventus de Turin.
   L'année 72 voit une page importante se tourner avec le départ du président Leclerc pour, une fois de plus, d'épineuses questions financières. Le club retombe dans un relatif anonymat de 4 années en championnat. Une période qui s'achève heureusement par un nouveau triomphe en Coupe (1976) où l'Olympique de Marseille vint à bout de Lyon, 2-0. Personne n'image alors qu'il faudrait attendre dix ans avant de rejouer une finale. Peu à peu, le parcours des Phocéens en championnat devient médiocre. Au point d'en arriver à la relégation en division 2 au terme de la saison 1979/80. La disparition pure et simple du club va même être un temps évoquée au mois d'avril 1981. Criblé de dettes c'est, pour une fois, grâce à un plan d'aide du Groupement des Clubs Pros (la Ligue d'alors) que l'OM termine la saison avec une équipe de jeunes, les fameux " minots " .
Il faut dire que ces joueurs-là avaient été deux ans auparavant soit champion de France Cadets, soit Juniors (Coupe Gambardella). En 1984, après trois saisons moyennes à l'étage inférieur, c'est la remontée grâce au titre de champion du groupe A. Les deux championnats suivants seront sans éclats (16e et 12e). Seul éclair, la finale de la Coupe 1986 (défaite 1-2 contre Bordeaux) entre deux événements qui conditionneront la suite de l'histoire des Olympiens. Tout d'abord l'arrivée de Bernard Tapie, puis celle de Jean-Pierre Papin. Près de huit années de folie vont suivre. Certains diront les plus belles jamais connues par l'Olympique de Marseille.


            
                                                     


   La première saison (1986/87), le titre est dans la ligne de mire (perdu de 4 points) ainsi que la Coupe, également perdue au profit des Bordelais.
Pour l'anecdote, c'est la première fois dans l'histoire de la finale que deux années de suite, deux mêmes équipes se rencontrent. 1987/88 sera une année de transition (6è en championnat, éliminé en 1/32 de la Coupe par Bastia mais demi-finaliste en Coupe des Coupes), suivie d'un premier sommet avec le second doublé acquis en 1988/89.En début de championnat, l'O.M. se cherche encore, et c'est l'entraîneur Gérard Banide qui en fait les frais au bout de deux matches infructueux. Son successeur Gérard Gili parvient à redresser la barre et à porter le club en première position à la 14e journée. La baisse de régime du P.S.G. profite à l'OM qui reprend la tête à la 31è journée puis se détache en battant son rival (1-0) grâce à un tir canon de Sauzée à la 90e minute de la 35e journée. En Coupe, Monaco est battu 4-3, avec un hat-trick de JPP. Il s'agit de la dixième victoire en finale, record français absolu.
   Bien que l'effectif ait été renforcé, le second titre consécutif ne fut pas une formalité, tant la résistance des Girondins fut grande. Trois défaites en avril (dont une face à l'OM) coûtèrent le titre aux bordelais. En Coupe des Champions les Olympiens, après avoir battu Benfica 2-1 au Vélodrome, auront l'amertume d'être éliminés (0-1) en demi-finale retour à Lisbonne sur un but marqué de la main par Vata à 7 minutes du coup de sifflet final. Nouveau titre en 1990/91 mais assombri par deux échecs en finale. La Coupe, perdue à la dernière minute 0-1, contre Monaco est la conséquence logique du coup de massue reçu quelques jours plus tôt à Bari avec la défaite en finale de la Coupe des Champions, aux tirs au but, contre l'Etoile Rouge de Belgrade. Pourtant l'OM avait réussi le formidable exploit d'éliminer en 1/4 de finale le Milan AC, vainqueur des deux éditions précédentes. La force de l'OM va être de redresser la tête, de traverser une saison 1991/92 ponctuée par un nouveau titre mais aussi par une élimination en Coupe d'Europe en 1/8 de finale. Marseillais et Monégasques sont au coude à coude en championnat (Monaco est leader jusqu'à la 12e journée, puis est dépassé par l'OM), et occupent aussi le terrain sur le plan européen. Trois jours après avoir obtenu une qualification pour la finale de la Coupe des Coupes, les Monégasques (qui étaient à un point de l'OM) sont sévèrement battus par leurs rivaux (0-3) le 18 avril au Louis II.
Quatrième titre consécutif donc pour l'OM qui était en passe de tenter un nouveau doublé si la catastrophe de Furiani n'avait entraîné l'annulation de la 1/2 finale Bastia-Marseille, le vainqueur devant rencontrer Monaco. Et nous voici arrivés à la saison 1992/93. Pour les Olympiens cette saison est une apothéose: le club parvient non seulement à remporter le championnat pour la 5e fois d'affilée (contrairement aux saisons précédentes, la lutte pour le titre est très serrée puisque, successivement, 10 équipes sont leaders : l'OM ne faisant le trou qu'à partir de la 30e journée) mais encore et surtout à gagner la première Coupe d'Europe française sur un but de Boli face aux ténors du Milan AC. L'OM surpassait donc définitivement Reims et Saint Etienne, battus en finale, dans l'histoire du football hexagonal. Cet événement historique, comme le rappellent encore aujourd'hui de nombreuses banderoles fièrement exposées par les supporters marseillais dans tous les stades français, fait que les Olympiens sont " A jamais les premiers ".
 

 

  

  

   A peine la joie de la victoire du 26 mai est-elle retombée que le scandale de "l'affaire V.A.-O.M.", match avancé de la 36è journée gagné 1-0 par les Phocéens, s'étale à la une des journaux : dénonciation d'une tentative de corruption, dénégations, aveux, puis dénégations tout court des dirigeants marseillais, incarcérations, interrogatoires. Pour la première fois, la justice française enquête sur un match de football ! Le Conseil Fédéral (le 22/9/1993) en attendant que la justice tranche, donnera match perdu ... aux 2 clubs, par score de 0-0, retirant ainsi 2 points à l'OM (ce qui ne l'empêche pas de rester en tête du classement), et décidera de laisser le titre de champion de France vacant. L'intersaison est animée par les développements catastrophiques de l'affaire V.A.-O.M. C'est l'U.E.F.A. qui frappe la première en interdisant à l'OM de participer à la Coupe d'Europe (6/9/1993), puis la F.I.F.A. en rajoute une couche en retirant aux Olympiens le droit de participer à la Coupe Intercontinentale et à la Supercoupe. Privé de ses recettes de Coupe d'Europe, le club doit vendre ses vedettes en pleine saison. Malgré cette hémorragie et cette succession de coups durs, l'OM parvient quand même à faire bonne figure en terminant deuxième du championnat.
   Sur le plan français, l'épilogue sportif de l'affaire sera connu le 22/4/1994 : le Conseil Fédéral, concluant "qu'il y avait eu tentative de corruption" confirmera la suspension du titre de champion jusqu'à décision définitive de la justice, et décidera de plus la rétrogradation de l'OM en division 2 tout en l'admettant à disputer la Coupe de l'UEFA. La saison 1994/95 sera pleine de contraste : un tour passé de coupe d'Europe, une 1/2 finale de Coupe de France, mais le club continue de traverser des tempêtes. L'ère Tapie se termine le 11 décembre 1994, et le trou financier est tel que le dépôt de bilan (7 avril 1995) avec sa conséquence (rétrogradation du club dans la division inférieure à celle pour laquelle il aurait été sportivement qualifié) est inévitable. Le club repart sur de nouvelles bases, mais son objectif initial, la remontée, devient d'éviter la rétrogradation en National. Pour cela, il est impératif de terminer dans les trois premiers et au lieu d'être promus en division 1, l'OM est maintenu en D2. Dans ce climat fort difficile, avec défilé des entraîneurs, le club atteint ses objectifs en 95/96. Après un départ difficile, les Marseillais seront toujours classés dans le trio de tête. La montée est assurée, et l'OM se paye même le luxe d'une seconde demi-finale de Coupe consécutive. Le retour dans l'élite en 1996/97 est moyen : 11e. Mais la saison suivante, la 4e place obtenue par les hommes de Rolland Courbis est synonyme de Coupe de l'UEFA. Cerise sur le gâteau, c'est dans un Vélodrome flambant neuf de 60 000 places que l'OM dispute désormais ses rencontres.


 
                                    


   L'année suivante laissera un goût amer, ou sucré selon les points de vue. En championnat se joue, avec Bordeaux, une incroyable dramatique. Après 10 journées, l'OM compte 1 point de retard sur eux, leaders. À la 15e journée, c'est l'inverse. Il en sera ainsi jusqu'à la 32e journée. L'OM perd 1-2 à Paris dans les 6 dernières minutes tandis que Bordeaux s'impose à Lens. Lors de la dernière journée, les Olympiens l'emportent, mais les Girondins vainqueurs à Paris devant un PSG amorphe sont sacrés champions. Malgré cette lutte épuisante, l'OM dispute la même année, sa 3e finale européenne. Elle est perdue 0-3 contre Parme avec des circonstances atténuantes, puisque de nombreux joueurs clés manquent à l'appel, soit blessés, soit suspendus à la suite de demi-finales " musclées " contre les Italiens de Bologne. L'OM centenaire ne verra donc pas de titre supplémentaire s'ajouter à son riche palmarès. Paradoxe des paradoxes, la saison 1999/2000 va voir l'OM passer du sommet de l'Europe aux portes de la division 2. A côté d'authentiques exploits en Champion's League (victoires 1-0 contre les Champions d'Europe en titre de Manchester United et les milliardaires de Chelsea), le club marseillais réalise un parcours chaotique en championnat. Quatrième après 10 journées, huitième après 20, à deux journées de la fin, les Phocéens ne comptent que 3 points d'avance (une victoire donc) sur le premier reléguable. Nancy, concurrent direct à la course au maintien, vient obtenir le partage des points au Vél lors de la 33è journée. L'avance n'est plus que de 2 points. Tout se joue le 13 mai à Sedan. Après avoir été menés 0-1, les Olympiens marquent deux fois et sont sauvés. Mais à une minute de la fin, les Sedannais égalisent. S'ils marquent encore c'est la descente en D2… Heureusement le match se termine sur ce nul 2-2 et la place en D1 est conservée grâce à une meilleure différence de buts. La dernière minute du championnat 1998/99 avait coûté le titre, celle de 1999/2000 est salvatrice !
 

               

   Lors des  deux saisons suivantes les marseillais vont continuer à errer dans les bas fonds du championnats avec une autre 15eme place en 2000/2001 et une 9eme place en 2001/2002 et ce malgré l'apport de joueurs de renom et le retour de Bernard Tapie. Ce n'est qu'avec l'arrivée à la tête du club de Christophe Bouchet et de l'entraîneur Alain Perrin que les marseillais vont retrouver les sommets et de nouveaux espoirs européens et ce sans l'apport de véritables stars. Une révolution à l'OM.


    
        
  A l'heure où ces lignes sont écrites, l'OM s'est qualifié pour le tour préliminaire de la Ligue des Champions dix ans après le sacre de Munich. L'équipe promise par les dirigeants est très prometteuse et l'on ne peut qu'espérer qu'un retour sur la scène européenne par la grande porte, celle des grands du vieux continent.
 

source: OM 100 ans d'histoire!

 
Webmaster : SeûB | © Design : LaCasaGoum.com adapté par SeûB
 



                                Haut de page